EXPOSITION & VERNISSAGE - MAISON GOREE CINEMA, LE 26 OCTORE 2018
Autour de l’exposition, qui ouvrira le 26 octobre lors du second weekend de notre festival, une soirée- vernissage tachera de réunir nos spectateurs autour de ses oeuvres ainsi que de nos traditionnelles séances de cinéma en plein air. Trois artistes ont été sélectionné pour figurer pour ce qui sera - après notre OFF pour la Biennale de Dakar 2018 - la seconde exposition au sein de la Maison Gorée Cinéma. Leurs travaux font echo à une thématique que nous avons souhaité être un hommage à Djibril Diop Mambety et sa passion pour les petites gens.
Les petites gens, c’est important car ce sont les seuls gens conséquents, les seuls gens naïfs, c’est pourquoi le courage leur appartient. Ce sont donc ces gens-là qui n’auront jamais de compte en banque, pour qui tous les matins constituent le même point d’interrogation, ce sont des gens francs… C’est une façon de rendre hommage au courage des enfants de la rue… L’amour des enfants me pousse à défier les vieux, les corrompus et ceux qui sont nantis sans pour autant être nantis d’une âme.
Djibril Diop Mambéty
SOUMBEDIOUNE, DAKAR, SENEGAL, 2018 - CORA PORTAIS
Ce travail prend place à Soumbédioune, un marché de poisson très populaire à Dakar, Sénégal. La journée, ce lieu est très fréquenté, bruyant de gens et d’activités tout autour. Ma reflexion s’est portée sur à quoi ce lieu ressemble lorsque le marché s’achève, qu’en reste t’il ? Qui y circule ? Chaque jour donc, je photographiais le marché, de la fin de l’après-midi jusqu’à la nuit tombée, afin de refléter ce territoire dans un différent espace-temps.
L’auteure
En tant que journaliste et photographe Africano-Européenne, je crois en l’accès à l’information sans frontières.
En 2004, j’ai travaillé sur un projet photographique « Clair-Obscur », sur l’accès à l’éduction pour les enfants atteints d’albinisme dans la région de Tambacounda, au Sénégal, en collaboration avec la Banque Mondiale qui a exposé mes photographies à travers le continent africain ainsi qu’à Washington.
Après mes études de journalisme en France, j’ai étudié à l’école sud africaine de photographie The Market Photo Workshop, où j’ai été diplômée du Photojournalim and Documentary Photography Programme.
A travers mes reportages, réalisés en Afrique du Sud et au Sénégal, l’humain est omniprésent. J’aime raconter et partager des lieux, des personnes, des histoires.
Je crois au journalisme et ma volonté est de participer au monde dans lequel nous vivons, à travers la photographie.
Site web
GRAND MEDINE - NATHALIE GUIRONNET
Je suis photodidacte et j'ai commencé la photo au Sénégal en 2012. Je m'oriente vers une photo humaniste, les histoires du quotidien m'inspirent. J'aimerais réaliser un portrait de chaque quartier dakarois. Cette serie rassemble des portraits de Grand-Medine pris cette année dans le cadre du projet portrait de quartier.
L’auteure
Photographe entièrement autodidacte, le travail de Nathalie GUIRONNET se définit dans une démarche humaniste et documentaire. Elle porte sur la société un regard curieux, intrusif et déterminé, un regard humain sur un quotidien qu’elle essaie de révéler aux yeux de ceux qui ne le voient plus. En parallèle elle travaille aussi sur des séries plus personnelles, elle s’intéresse aux mouvements, aux détails, elle va à l’essentiel : les émotions.
Elle est arrivée à Dakar en 2012. Membre du groupe Regards sur une ville, elle participe aux expositions lancées par le Laboratoire Agit’Art à Dakar, un espace de co-travail et d’accueil artistique notamment dans le cadre de la pré-biennale d’art contemporain de Dakar, Partcours. A la dernière biennale d’art elle a participé au OFF en exposant sur trois sites dans des expositions collectives.
Site web
https://nathalieguironnet.wixsite.com/portfolio
CAMPS DE RÉFUGIÉS SAHRAOUIS - ISLEM HAOUATI
Pour alerte sur une crise humanitaire longuement oubliée, et témoigner de l’histoire d’un monde, de familles, de femmes, d’hommes, et d’enfants survivants tant bien que mal, en marche vers une destinée commune : un monde plus juste.
Les quelques jours passés aux camps des réfugiés sahraouis, et les terres libérées lors du festival ARTIFARITI m’ont permis de collecter des portraits de ces gens merveilleux à travers un écran. Pourquoi un écran? pour qu’ils ne soient plus effacés du monde, pour appel aux médias, et à l’importance de la solidarité internationale qui est hélas si miteuse, et surtout pour donner parole à ce peuple, qu’il puisse reprendre une liberté arrachée depuis maintenant quatre décennies.
L’auteur
Né en 1991 à Blida (Algerie) Islem Haouati a étudié à l'institut d'architecture de Blida (2009/2014),et est actuellement étudiant à l'école des beaux arts de Bretagne. son travail est une préoccupation pour le quotidien, il vise la société dans sa pratique artistique . “un artiste qui ne parle pas de la société n'est pas un artiste“ dit-il. Islem est une figure complexe, dont la pratique prolonge la photographie, la video, l'installation et le dessin. Unir toutes ces méthodes de travail est une préoccupation pour le quotidien et pour les choses qui sont tombées (les sans abri, les rues, l’humain).
Site web